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Après plus de cinq semaines de conflit en Ukraine, les marchés laissent entrevoir des signes de stabilisation
information fournie par Amundi 05/04/2022 à 14:21

Flash spécial sur la situation en Ukraine

Flash spécial sur la situation en Ukraine

Dynamiques inflationnistes, révisions des perspectives de croissance, action des banques centrales… point sur la situation avec Amundi

Cinq semaines après le début du conflit, la situation reste toujours aussi tendue et incertaine en Ukraine. Après un recul dans les négociations pour mettre fin à la guerre, Moscou a annoncé un cessez-le-feu le feu à Marioupol le 31 mars pour évacuer les civils. Par ailleurs, les troupes russes se repositionnent vers l'est du pays et se concentrent sur la région du Donbass. Toutefois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky reste prudent et Washington avertit qu'il ne pourrait s'agir que d'un redéploiement et non d'un retrait russe. En parallèle, Moscou organise sa riposte face aux sanctions massives décidées par les Occidentaux. Vladimir Poutine a signé jeudi un décret stipulant que ses clients européens devront, à compter du 1er avril, payer leurs achats de gaz en roubles. Après le sommet européen, celui du G7 et celui de l'OTAN, le sommet annuel Union européenne-Chine s'est tenu ce vendredi dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et par le soutien tacite de Pékin envers les actions de la Russie. L'exil des Ukrainiens se poursuit à un rythme soutenu. Ce sont désormais 4 millions de personnes qui ont, à ce jour, quitté leur pays.

Les marchés ont adopté ces derniers jours un ton plus constructif ou, du moins, laissent entrevoir des signes de stabilisation. Depuis le début du conflit, l'indice américain S&P 500 progresse nettement (+7,22%) tout comme le Nikkei 225 japonais (+5,19%) tandis que les bourses européennes et émergentes restent à la traîne (-1,78% pour le CAC 40 ; -1,78% pour l'Eurostoxx 50 et -5,39% pour le MSCI Marchés émergents)*. Sur le front obligataire, les taux d'intérêt à long terme remontent, le taux à dix ans sur les obligations du Trésor américain passant de 1,5% fin 2021 à près de 2,5% fin mars 2022, sur fond de normalisation de la politique monétaire de la Réserve fédérale. Les matières premières restent sous pression tandis que les marchés des devises sont globalement stables.

*Performances au 31 mars 2022.

Alors que les négociations entre la Russie et l'Ukraine restent difficiles, l'attention des investisseurs s'est déplacée vers les dynamiques inflationnistes et sur la façon dont les banques centrales cherchent à les combattre . L'inflation dans la zone euro a progressé à 7,5% sur un an en mars (contre 5,1% en janvier) tandis qu'aux Etats-Unis, elle avoisinait 8% en février, soit un plus haut depuis 40 ans (bien que la situation économique outre-Atlantique soit plus robuste qu'en Europe).

J usqu'à présent, l'économie américaine a été particulièrement résiliente. Au quatrième trimestre 2021, la croissance du PIB des États-Unis a atteint 6,9% en rythme annualisé, dopée par les dépenses de consommation des ménages (+7,9%). L'année 2022 a débuté sur fond de craintes liées au variant omicron et à l'impact potentiel sur l'économie d'éventuelles restrictions pour limiter la propagation du virus. Toutefois, l'amélioration de la situation sur le plan sanitaire a relégué la question du covid-19 au second plan et l'attention des investisseurs s'est concentrée sur d'autres thèmes comme celui de l'inflation. Après avoir longtemps réaffirmé le caractère transitoire du phénomène, la Réserve fédérale américaine a finalement dû reconnaître que l'inflation était susceptible de se maintenir à un niveau durablement élevé. La guerre russo-ukrainienne a naturellement exacerbé cette tendance. La croissance américaine devrait vraisemblablement ralentir en raison du ralentissement de la consommation liée à la progression des coûts énergétiques et de la tendance à la hausse des prix, diffuse un peu dans tous les secteurs et notamment l'immobilier. La situation du consommateur américain est toutefois meilleure aujourd'hui qu'avant la crise pandémique : le stock d'épargne a sensiblement augmenté, le marché du travail est particulièrement robuste, les salaires affichent une croissance saine. Nous pouvons donc anticiper une certaine forme de décélération de l'économie, mais pas une récession. Par ailleurs, le secteur manufacturier devrait demeurer solide compte tenu de la reconstitution des stocks, notamment dans le secteur automobile. Notons, du côté des dépenses publiques, qu'il reste des ressources à mettre en œuvre dans le cadre des plans de relance budgétaire approuvés l'année dernière, auxquelles s'ajoutent celles que peuvent dépenser les collectivités locales. Le reliquat des dépenses des consommateurs, la force du secteur manufacturier, les dépenses gouvernementales et la reconstitution des stocks devraient être autant de facteurs de soutien à l'économie américaine. La croissance aux Etats-Unis devrait, selon nos anticipations, atteindre 3,1% en 2022.

La guerre a un impact majeur sur l'économie européenne, aussi bien en termes d'exposition directe (la Russie était, en 2020, le cinquième partenaire commercial de l'Union européenne) ou indirecte (grande vulnérabilité de l'UE en matière d'approvisionnement énergétique, la Russie étant le principal fournisseur de pétrole, de gaz naturel et de carburants fossiles). Ces éléments nous ont conduits à revoir nos prévisions de croissance du PIB de la zone pour 2022, que nous estimons désormais autour de 2,3%, en repli de 1,5 points par rapport à notre estimation d'avant la crise, en raison de la baisse de la consommation et de l'investissement. Selon nous, l'inflation devrait atteindre 6,3% en moyenne sur cette année (contre 6,9% aux Etats-Unis), tirée par la hausse des prix des matières premières et par les perturbations des chaînes d'approvisionnement. La zone se retrouve donc confrontée au risque de stagflation, ce qui affectera l'action de la Banque centrale européenne (BCE). La politique budgétaire va, de notre point de vue, jouer un rôle central dans cette crise et les gouvernements européens sont en phase pour mettre en œuvre des politiques de stabilisation ciblées.

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